Quelle histoire que celle de ce château !
On en retrouve la trace à partir de 1339. A cette époque, isérois et savoyards s’asticotaient déjà, mais de manière plus brutale qu’aujourd’hui. Aujourd’hui, les principaux sujets de discordes sont de savoir s’il convient ou pas de mettre du fromage râpé sur le gratin de pomme de terre, ou de savoir laquelle de Chambéry ou de Grenoble est la véritable capitale des Alpes. Mais aux XIIIème et XIVème siècles, les deux régions se faisaient la guerre pour de vrai, d’où l’apparition de nombreuses places fortes à leur frontière commune. Dont celle du Montalieu, sous les ordres de la famille de Bellecombe.
Un simple coup d’œil à sa version moderne vous indiquera clairement que ce temps est révolu, et que la bâtisse est plus apte désormais à abriter des cérémonies de mariage ou des séminaires d’entreprise que de tenir un siège. Ceci d’autant plus depuis que la famille Savigny s’en est portée acquéreuse en 1988. Je pourrais alors écrire « il était une fois un château restauré par une famille », mais cela serait inexact. La formulation précise serait plutôt : « il était deux fois … », car après une première campagne de restauration complétée en une dizaine d’années, la foudre s’en est mêlée en 2004, incendiant complètement le bâtiment ! Mais cinq années de travail acharné plus tard, le phénix rutisson était de retour.